Entretenir des relations professionnelles positives

L’une des clés du bien-être au travail réside dans la qualité des relations que l’on entretient avec nos collègues et notre responsable. Lors de mes entretiens de recrutement, je pose souvent cette question :

« Supposons que vous veniez travailler dans notre institution, vous rentrez chez vous dans une année après une journée de travail et vous ressentez un profond sentiment de bien-être. Vous vous dites même qu’avoir accepté ce poste était la meilleure décision que vous ayez prise l’année dernière. Que s’est-il passé durant cette année pour que vous ressentiez un tel bien-être ? »

Ce qui est intéressant lorsque j’écoute les réponses, c’est de constater que dans le 98% du temps, les candidats me répondent°: « Je me suis bien intégré dans l’équipe » , ou « j’ai de bonnes relations avec mes collègues » ! Les relations sont placées avant le sens, et la charge de travail adaptée, etc. Cela démontre bien que nous sommes des êtres de relations et à quel point celles-ci sont importantes pour notre bien-être.

Voici quelques clés qui favorisent de bonnes relations avec les collègues :

Cultiver la bienveillance relationnelle

Cultiver la bienveillance est essentiel pour vivre des relations de travail harmonieuses. Lorsqu’elle s’inscrit au cœur des valeurs de l’entreprise, alors déjà, vous avancez sur un chemin positif. Si ce n’est pas le cas, rien ne vous empêche d’agir sur votre cercle d’influence, en incarnant cette valeur.

Mais c’est quoi la bienveillance au travail ? Veiller au bien ?

Le premier mot qui me vient lorsque je pense à la bienveillance, c’est la sérénité. C’est un sentiment absolument subjectif, et selon moi, nous ne pouvons ressentir de la sérénité qu’au travers de la bienveillance. Celle que l’on s’accorde à soi, puis celle que l’on transmet aux autres, et pour terminer, celle que l’on reçoit par les actions et les paroles de ceux qui nous entourent.

La bienveillance c’est sentir que l’on peut se faire confiance, que l’on peut être soi, avec ses forces et ses faiblesses. C’est tout bête, mais simplement oser dire que l’on a passé une nuit chaotique, et qu’il est possible que nous ne soyons pas à 100% opérationnel aujourd’hui ! Sans pour autant avoir besoin de raconter toute sa vie. La bienveillance s’inscrit aussi dans le respect des limites de ses collègues. C’est accepter l’autre et ses différences, et en faire des forces de complémentarité.

Même si un collègue nous fait part d’une critique, celle-ci est transmise de façon respectueuse et constructive, en cherchant le développement mutuel.

La bienveillance, c’est aussi savoir que l’on compte pour ses collègues, que nous sommes considérés, mais aussi que l’on peut compter les uns sur les autres. En effet, cela développe la solidarité et nous permet tout simplement de nous sentir serein pour accomplir nos missions professionnelles.

Je vous conseille la lecture du livre « Et si on osait la bienveillance au travail », de Christèle Albaret. Elle y développe ce thème et décline en 13 principes fondamentaux la base et les clés pour cultiver la bienveillance au travail. Elle y catégorise également 3 niveaux de bienveillance, allant du top premium au minimum éco, qu’elle caricature en bienveillance à moindre coût. Le minimum c’est déjà se dire bonjour !

« Vous ne pouvez pas faire le bonheur de quelqu’un car c’est son choix. Mais vous pouvez lui apporter de la bienveillance, car c’est votre choix » Christèle Albaret.

Construire sa relation

Pour pouvoir se faire confiance, il est indispensable de construire sa relation avec chaque collègue.

Il est vrai que l’on ne choisit pas ses collègues, et parfois nous sommes si différents qu’il nous semble difficile de créer un lien. Cependant, il est nécessaire de créer un minimum de relation, et l’on peut consciemment faire l’effort d’aller à la rencontre de chacun pour construire ce minima. Nous ne fonctionnons pas tous de la même manière, et cela peut parfois nous irriter, car nous pensons que notre manière d’agir est plus efficiente. Cependant, c’est aussi une démarche consciente et positive pour le climat relationnel que de chercher d’abord à comprendre la vision de l’autre avant de se faire comprendre.

Oser exprimer son désaccord, en choisissant le lieu, le moment, et en utilisant une communication non-violente. Nommer les faits sans jugements, en exprimant l’émotion ressentie, en verbalisant notre besoin dans une vision d’avenir. Dans une vision de construction.

Exprimer sa gratitude

Exprimer à nos collègues notre reconnaissance en osant se dire merci. Être reconnu pour une action, pour une tâche terminée, pour notre attitude motivante est si important. Cela s’inscrit dans une démarche vertueuse. Plus nous donnons de la gratitude, plus nous prenons conscience et sommes reconnaissants, plus cela libère des émotions positives qui ont un impact sur notre bien-être et celui de ceux qui nous entourent. Ainsi, ne nous en privons pas !